Le groupe canadien Austra nous embarque vers les cimes avec une voix vertigineuse et de l’electro dansante et cérébrale.
Des textes engagés influencés par Kate Bush (dont ses parents étaient de grands amateurs), des sonorités electro-pop qui picorent aussi bien du côté de la new wave que du classique à la Björk. Et surtout une voix formidable qui monte très haut à la manière d’Hannah Reid de London Grammar. C’est Austra.
Entièrement porté par Katie Stelmanis, la chanteuse d’origine canadienne, Austra nous a livré à travers trois albums son univers electro organique tout en variations. Mais, toujours, les productions d’Austra dégagent une pureté et une sophistication inégalées. Un sommet atteint dans son avant-dernier album « Olympia », paru en 2013.
D’ailleurs, Austra, nom issu de la mythologie lettonne et second prénom de Katie Stelamnis, désigne la déesse de la lumière. Cette clarté, on la retrouve aussi bien dans la voix d’Austra que dans l’instrumentation où les beats, les cordes et le piano se coordonnent parfaitement. Offrant ainsi des objets soniques tout simplement beaux et esthétiques.
Mais attention, le groupe electro-pop ne produit pas que de sublimes musiques parfaitement ciselées. La chanteuse est une digne représentante de la queer music outre-Atlantique. Et une féministe assumée. Elle a d’ailleurs signé une tribune remarquée sur Pitchfork pour dénoncer le sexisme omniprésent dans l’industrie de la musique.
Sa dernière création, « Future politics » est d’ailleurs le plus engagé de ses albums où elle y parle d’ouverture des frontières, de la fin du capitalisme sauvage et d’un autre futur possible que celui qui semble se dessiner avec noirceur. Ironie de l’histoire, « Future politics » est sorti le jour de l’investiture de Donald Trump. Comme pour apporter un peu de lumière en cette journée bien sombre.
Le dernier album d’Austra, « Future politics » est sorti le 20 janvier 2017.