Annie Clark, alias St. Vincent, revient avec un sixième album dont voici un nouvel extrait: le très barré et hypnotisant « Los Ageless ».
Si Annie Clark a défrayé la chronique récemment, ce n’est pas tellement pour sa musique que pour son projet… cinématographique. L’américaine de 35 ans veut en effet adapter le « Portrait de Dorian Gray » d’Oscar Wilde sur grand écran. Mais en faisant de Dorian Gray une femme.
Heureusement, elle n’abandonne pas la musique pour autant. Après trois années d’absence, Annie Clark revient pour un sixième album qui s’annonce toujours aussi baroque que ses précédentes productions. Et son dernier morceau dévoilé, « Los Ageless » est tout à fait dans cette veine.
Après avoir dévoilé son titre « New York » (et son piano très guilleret), le mois dernier, c’est au tour de la cité des Anges d’être au centre des préoccupations de St. Vincent. Et la capitale de la côte Ouest en prend pour son grade.
Pas la peine de chercher loin le sens de « Los Ageless« . St. Vincent y critique vertement le culte de l’apparence et de la jeunesse entretenue dans la ville californienne. Et son clip très coloré, très pop, soutient le propos d’Annie Clark avec ses séquences dans un cabinet de chirurgie esthétique.
Mais il n’y a bien sûr pas que l’image. Avec sa guitare dissonante, sa rythmique assommante, il y a bien quelque chose de pourri au royaume de « Los Ageless« .
Il suffit d’ailleurs de tendre l’oreille. « The last days of the sunset superstars/ Girls in cages playing their guitars/But how can i leave?« , scande St. Vincent. Une prison dorée. Voilà ce qu’est Los Angeles. Et Annie Clark le dénonce à merveille tout en ravissant nos oreilles.