Avec un nom de groupe emprunté au célèbre explorateur islandais, on se demande si le quintet londonien n’a pas voulu marquer ses ambitions de vouloir souffler sa musique insulaire.
Leif Erikson n’a pas encore sorti d’EP, et l’on ne trouve pas beaucoup d’informations sur eux, mais ça n’a pas empêché les britanniques de se faire remarquer depuis quelques temps en distillant leur son accrocheur au style classic-rock et aux douces réminiscences 70’s.
On les a découvert en 2015 avec “Looking For Sign”, un titre croustillant et crémeux qui marque la patte du groupe. Une rythmique simple mais efficace, un son indie-rock qui vous fait automatiquement taper du pied et bouger de la tête, le tout accompagné par la voix embuée et nébuleuse du chanteur.
Leur son est propice à la ballade intellectuelle et la rêverie comme dans “The Real Stuff”, chanson inspirée du film Into The Wild qui dépeint le “rêve utopique” du chanteur de vouloir quitter la vie urbaine pour vivre simplement dans une petite maison perdue dans la verdure et subvenir à ses propres besoins. On y retrouve des influences psychédéliques plus marquées avec des refrains portés par la voix haut perchée du chanteur (qui rappelle celle de Kevin Parker de Tame Impala).
Quand on écoute Leif Erikson, on se rappelle ce proverbe islandais utilisé pour décrire le climat difficilement définissable du pays car extrêmement changeant: « Si tu n’aimes pas le temps qu’il fait, attend 5 minutes. » La musique de Leif Erikson est balayée de multiples vents de couleurs et sentiments. Leur musique est chaude et froide à la fois, solaire et pluvieuse. Les sons sont scintillants, les rythmes entraînants, mais le tout est teinté d’une certaine mélancolie comme dans “Flying High”.
Leif Erikson c’est la bande son parfaite de vos dimanches pluvieux, des trajets en voiture lorsque le soleil se couche ou des promenades sur la plage par temps venteux.
Le groupe devrait sortir un EP en 2017 et on a hâte d’en découvrir d’avantage.