Le Néo-Zelandais Jonathan Bree impressionne avec sa pop orchestrale aussi légère que sa voix est profonde.
Si vous en avez assez de ces groupes de pop indie qui finissent par tous se ressembler avec leur éternel combo basse/guitare/synthé, Jonathan Bree est fait pour vous. Chez lui, le synthé est un instrument à part entière et pas seulement un support musical à la mode.
Et surtout, le Néo-Zelandais sait intégrer de nombreux autres appareils dans ses compositions. Violons, violoncelles, piano et même boîte à musique. C’est à un tout un orchestre classique que Jonathan Bree fait appel. Comme dans le single récemment dévoilé « You’re so cool ».
Rien d’étonnant pour l’ancien cofondateur du groupe The Brunettes, chantre de l’indie pop à la fin des années 90 dans son pays. Ce bourreau de travail a tendance à multiplier les pistes et les instruments sur chacun de ses morceaux. Et, miracle des arrangements, en donne des sonorités légères et aériennes là où l’on pourrait craindre des morceaux chargés et baroques.
Cet aspect là, c’est sa voix qui s’en charge. Là où nombre de groupes indie parient (à raison) sur une voix féminine fluette ou doucement éraillée, Jonathan Bree nous aspire avec sa voix profondément suave. Façon crooner. Il chante, lentement, à la limite du chant parlé. Et entre en confrontation directe avec sa musique si volubile. Un effet particulièrement délicieux sur « Murder ».
En bref, Jonathan Bree, c’est un artiste multi-instrumentistes injustement ignoré dans nos contrées. Une voix reconnaissable entre mille. Et une instrumentation aux petits oignons. Retrouver seulement l’une de ces qualités dans un groupe quelconque suffirait à éveiller l’intérêt du mélomane. Alors, imaginez quand les deux sont réunies dans un seul homme.
Son troisième album doit sortir en février 2018.