Se nommer Pale Grey et jouer sur tous les tons, c’est ce qu’on appelle un paradoxe. Le groupe belge allie aussi bien la pop, l’electro, le hip-hop et l’acoustique dans ses morceaux.
Waves, c’est le nom du second album des belges de Pale Grey, produit notamment par Yann Arnaud (Phoenix, Air…). Et c’est exactement cela. Des vagues de son qui roulent dans l’oreille de l’auditeur. Chacune étant un peu différente de l’autre. C’est bien là la spécificité du groupe. Mêlant habilement sons chauds d’instruments réels et la mélancolie froide de l’électronique, Pale Grey propose une véritable expérience musicale.
Entre le délicat « Hunter » qui devient peu à peu un hymne ou l’excellent morceau hip-hop « Late Night » (avec Serengeti) introspectif et plein d’une colère sourde, Pale Grey surprend. Il faut dire qu’il leur a fallu près de deux ans de recherches avant de sortir le dernier album, ciselé comme on pouvait s’y attendre avec Yann Arnaud.
Cassant les murs entre les genres, Pale Grey navigue librement entre la pop mélodique, la folk (l’excellent « Dead Line » de leur premier album) et l’electro sans contraintes. Multipliant les samples sans jamais s’égarer, le groupe a su créer son propre style dans un monde musical encore bien trop formaté.
Léger. Grave. Mécanique. Charnel. Voici autant de qualificatifs qui désignent la musique des trois musiciens belges. Une véritable polyphonie musicale rafraîchissante. Même dans le gris, on trouve de nombreuses nuances.